Chocolat'in Aile volante en structure et profil, un équilibre délicat

Bonjour

Suite à la construction d'une Chocolat'in, ayant rencontré quelques soucis d'ondulation lors de sa mise au point j'ai du épaissir un peu ses ailerons comme je l'explique ici.

D'autre part la lecture de votre article m'a rappelé les souci que nous avions en bateau à voile grandeur quand le tissus des voiles n'était pas assez bloqué et que le volume avait tendance à reculer dans les surventes ce qui était catastrophique sur le performance et l'équilibre (sûrement assez proche du recul de la cambrure max).

Une autre anecdote vélique concerne les quilles de certains bateau qui a certaines vitesse on tendance à "chanter" ou flutter peut-être même si là ce ne pouvait-être une déformation ou un vrillage quelconque ceci arrivant même sur des quilles en fonte. Sur les figaro premiers du nom, la jauge nous interdisait d'avoir un bord de fuite plus fin que 10mm. J'ai souvenir de mêtre évertué à ce qu'il soit très anguleux et à la mise à l'eau la plage de vitesse où elle "chantait" s'était élargie. Mais après quelques dizaine d'heure de navigation, ça s'arrangeait probablement par érosion de ses angles saillants.

Quand j'ai construit ma première aile je me suis demandé comment faire les ailerons sachant qu'il n'étaient fait que de styrodur (l'aile étant étant en polystyrène recouvert de scotch d'emballage), il ne pouvaient finir en lame de rasoir . Devais-je tronquer le profil? J'ai fini dans l'impatience par les faire de section rectangulaire donc plus épais que le profil, et au final par chance ça a plutôt bien fonctionné, probablement au détriment de la traîné mais dans quelle proportion?

En tous cas j'ai la sensation (ma démarche est plus expérimentale que théorique) que l'"autorité" (je ne sait comment l'appeler autrement) de mes aileron est un avantage pour le contrôle en tangage de ces ailes dépourvues de stabilisateur.

Merci pour vos partages divers

Dans l'attente de vous lire encore

Cordialement

Christophe

Edit : et peut-être pour préciser ma pensée:

- la section d'aileron idéal serait le profil tronqué légèrement pour ne pas être trop fragile, mais quelle épaisseur de bord de fuite en pourcentage de la corde?

- L'aileron qui semblerait fonctionner sans probléme serait plus épais au niveau du bord de fuite que le profil (pour une aile sans stabilisateur qui a besoin d'"autorité" pour le contrôle en tangage), mais quelle épaisseur de bord de fuite raisonnable ?

- La section d'aileron qui m'a posé problème ( mais peut-être à d'autre ) est à l'intérieur du profil?

 Edit 2 : et après 5ème relecture de votre papier, tant qu'a refaire mes ailerons ne devrais-je pas les prolonger jusqu'àu saumon

Bonjour Christophe,

Merci pour ce partage d'expérience ;-)

Effectivement, et j'ai oublié d'en parler dans mon papier, épaissir le bord de fuite améliore les choses à faible Reynolds. C'est un procédé que j'ai pas mal utilisé sur mes micro-modèles, comme le Crobe, ou sur le PolyTwo dont le profil est de base un peu trop épais pour le saumon. Contrairement à l'intuition commune, cela améliore même les performances du profil, car le gain sur le fonctionnement de la couche limite (BF plus épais = moindre pente à suivre pour l'air le long du profil en aval de l'épaisseur maxi) compense largement la traînée de culot.

Cet épaississement peut être assez important, sur le PolyTwo par exemple le BF du saumon fait 3 mm d'épaisseur pour une corde de 130 mm, soit 2.3 %. Valeur à ne pas prendre pour une généralité, il vaut mieux vérifier cela sur xFoil en faisant quelques essais, par pas de 0.5% par ex..

Franck

Bonjour merci pour cette nouvelle "pierre" à l'édifice.

Je viens d'attaquer ton livre avec plaisir, de quoi se gratter la tête pendant un bon moment...

Christophe